Je vous fais une présentation d’une pratique aujourd’hui oubliée qui toutefois est revenue au goût du jour : le jeûne. Pour l’avoir pratiqué de façon instinctive et irrégulière (en écoutant son corps), j’en ai vu des résultats probants sur les bienfaits physiques et mentaux. Vous trouverez également des sources d’acteurs qui ont confirmé mes acquis et appris à vaincre la peur et les idées toutes faites sur « ne plus manger = carence, mort ». Selon moi, les relevés historiques et scientifiques de cette pratique plurimillénaire témoignent, et j’en suis convaincu, que c’est une formidable thérapie pour soigner des maladies graves de société. Maintenant, observons la création dans son état sauvage : vous avez déjà entendu parler du jeûne des animaux, connu sous d’autres dénominations parce qu’involontaire, comme la « période de rut » ou « hibernation » ou bien encore « stade pupal » . Il s’agit pourtant bien d’un jeûne, accompagnant une fonction physiologique liée à un événement vital pour l’animal, notamment blessures et maladies. Nous retrouvons le même comportement instinctif chez les animaux en captivité (zoo), les animaux vivant dans des fermes et aussi chez certains animaux domestiques malgré l’abondance de nourriture. Ces exemples nous démontrent que l’homme adulte a perdu certains réflexes instinctifs importants, comme justement ne pas monopoliser l’énergie du corps pour la digestion, l’assimilation, l’évacuation mais pour consacrer toute l’énergie de celui-ci à la SEULE guérison.

Histoire

Comme on a coutume de croire, le jeûne n’est pas uniquement une pratique plurimillénaire issue du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Mais également, une véritable habitude dans les autres traditions religieuses, civilisationnelles quelles qu’elles soient et ce, sur les cinq continents.

Dans l’antiquité, les effets du jeûne médical ont fait l’objet d’études. Pour ne citer que le plus célèbre d’entre eux, le médecin grec Hippocrate affirmait (vers 460-373 av J-C) : « Il faut être mesuré en tout, respirer de l’air pur, faire tous les jours des soins de la peau et de l’exercice physique et soigner ces petits maux par le jeûne, plutôt qu’en recourant aux médicaments ». Dans le christianisme par exemple, le jeûne est pratiqué pour soumettre la chair à l’Esprit et unifier l’âme à Dieu. Jésus Christ apprend également à ces apôtres que pour chasser certains démons, il faut jeûner et prier.

« Le corps est l’atelier de l’âme où l’esprit vient faire ses gammes » (Sainte Hildegarde Von Bingen) (1098-1179)

Dans l’histoire, les anciens savaient s’adapter (sur tous les continents) aux conditions saisonnières imprévues et à d’autres désagréments causés par les guerres, les famines, les cultures ravagées, etc. Il fallait savoir jeûner, on n’avait pas le choix. Aujourd’hui, peut-être faudrait-il s’imposer le jeûne dans une société d’abondance. En effet, avoir un frigo toujours plein n’est pas normal, cela est synonyme de dégénérescence du corps parce qu’il ne se repose jamais, en raison de :

Dans les hautes vallées de l’Himalaya central, une tribu encore primitive nommée Hounza vit presque coupée du monde (un peu comme les Amish), et pratique le jeûne. Ceux-ci dépendent des saisons, en particulier à la sortie de l’hiver, en attendant la maturité de l’orge. Ils jeunent des semaines tout en travaillant. Cela nous démontre, dans cette vie quotidienne régie par la nature, que ces hommes ne connaissent pas la maladie dans sa globalité.

Enfin dans l’empire romain, Claude Galien (131-201 ap J-C) avait compris à son époque qu’il y avait une corrélation entre l’Esprit et le Corps, qu’il nomma « la pathologie des humeurs ». Il nous dit : « La santé provient du bon équilibre et des justes proportions de ces humeurs, tandis que la maladie résulte de leur déséquilibre » Cette approche holistique prend également en compte les quatre éléments fondamentaux, comme la médecine chinoise. Il prescrivait la thérapie par le jeûne qui avait une répercussion positive sur le moral pour lutter contre les sautes d’humeurs de l’époque.

Actuellement, nous sommes encore beaucoup à manger sans réfléchir : les dépressions sont souvent issues de beaucoup de facteurs, notamment des liens évidents avec certains aliments transformés (colorant quel qu’il soit, E621 : glutamate monosodique ou E951 aspartame, etc.).

 

« Asclépios, le dieu grec de la médecine, avait deux filles : Panacée qui représente le remède, le traitement de la maladie par le médicament, et Hygie qui symbolise l’hygiène et la médecine préventive. Du combat entre les deux, c’est Panacée qui est ressortie victorieuse, et le corps médical occidental en est l’héritier. Mais Hygie trouve de plus en plus d’écho dans le public… et le jeûne en fait partie. »

 

Le jeûne ça marche, ma pratique et autres témoignages

Les articles et vidéos qui vont suivre vous montrent différents acteurs de tous horizons culturels ayant chacun une expérience, un point de vue et une approche différente sur le jeûne. On y voit un médecin très diplômé, des personnes autodidactes, des sportifs…

Personnellement, je pratique tous les jours ce qu’on appelle le jeûne intermittent et à l’année. Dans mon cas, je ne petit-déjeune pas le matin et je mange donc mon premier repas à ma pause de 13h et mon deuxième le soir à 21-22h. Toute ambiguïté de sauter un repas est écartée dans ce cas-là, c’est un choix personnel dont le but est de ne pas rajouter des aliments à la suite de la digestion nocturne. J’ai remarqué depuis quelques mois que j’ai plus d’énergie de manière générale. A l’instar de la pratique du jeûne intermittent, J’ai choisi de jeûner le dimanche pendant vingt-quatre heures pour me nettoyer de ma semaine et me recharger : mon corps, pendant ce temps-là, se repose, ainsi que mes cinq sens, et je peux repartir sur la semaine qui suit avec un corps assaini tant physiquement que spirituellement.

Ma pratique étant exposée, je vous présente d’autres approches du jeûne pour que chacun puisse trouver SA manière de jeûner mais sans oublier que pour commencer, il faut avoir une méthode qui vous permette de retirer un maximum de bienfait du jeûne.

• Un jeûne découverte

Ci-dessous, une sportive you-tubeuse vegan, pratiquant le fitness et très à l’écoute de son corps. L’envie de ne plus manger le matin lui est venue naturellement, après s’être renseignée, elle a découvert que cette pratique portait le nom de jeûne intermittent. Ce nouveau rythme de jeûne n’est pas contraignant pour des journées avec travaux physiques. C’est un bon compromis pour à la fois jeûner toute l’année et continuer à bénéficier des bienfaits de cette pratique.

 

• Un jeûne autodidacte

Nous poursuivons avec Romain Guérin, sur un jeûne improvisé. Il a le mérite de démontrer qu’il est à la portée de n’importe qui, et il partage son expérience personnelle avec ses propres mots et sans langage académique.

 

• Un jeûne « médico-sécurité »

Ce type de jeûne est une réponse pour les personnes fragiles et hospitalisées qui ont besoin d’être rassurées, entourées et accompagnées dans cette pratique. De plus en plus de citoyens découvrent que la médecine traditionnelle a des carences pour traiter des pathologies lourdes ou de longue durée. Par exemple, une personne hospitalisée à cause du diabète pourrait-elle jeûner pour accompagner sa guérison ?

 

• Un jeûne expert

Enfin, nous arrivons à Thierry Casasnovas, pratiquant avec beaucoup d’assiduité, un jeûne ancestral et très documenté. Il répond à beaucoup de questions sur les bienfaits du jeûne qui peut guérir des blessures, voir jusqu’à guérir toutes autres maladies.

 

Conclusion

Le jeûne est une formidable thérapie gratuite qui a fait ses preuves, comme vous avez pu le voir, depuis des millénaires. Je ne prétends pas apporter du nouveau, d’autres l’ont fait avant moi, mais par expérience et constatations à travers mes recherches, je suis en mesure de vous faire part de mon témoignage.

J’ai commencé par ce que j’appelle personnellement un jeûne-suppression, c’est-à-dire en supprimant les viandes, les produits laitiers, la malbouffe… pour ne citer qu’eux, et nous sommes nombreux dans ce cas. Les uns par exemple cessent de consommer des aliments comme les tomates, les œufs, les yaourts etc… (en fonction des personnes) suite à des allergies dû aux intolérances alimentaires, les autres par conviction et/ou par choix personnel. D’autres encore vont jeûner « des sens » (départ en week-end, vacances plus ou moins adaptées), de rythme de travail, de téléphone portable, d’ordinateur, de rythme scolaire, de bruit, de pollution, d’énervement et cela n’est pas exhaustif, en revanche, ils continuent à manger.

Il y a plusieurs variantes et diversités du jeûne. Le fait de supprimer les nourritures que je qualifie, de mon point de vue, d’inutiles ou plus communément appelées cochonneries, malbouffe pour ne pas dire autre chose, est un jeûne. Les colorants et autres additifs présents dans les aliments transformés qui nous trainent dans une spirale infernale de la dépendance, embrument notre esprit. On nous apprend que l’on guérit par des interventions venant uniquement de l’extérieur,  sans confiance à ce qui vient de l’intérieur (le corps se répare lui-même) et de nous-même. Il y a bien un lien de cause à effet : à savoir de supprimer certains aliments, en mangeant moins mais mieux, en faisant du sport et pour ceux qui souhaitent aller plus loin, en jeûnant. Il en résulte un éclaircissement et une élévation de l’esprit. Pour les croyants, dont je fais partie, le jeûne nous fait mieux accueillir la présence de Dieu, nous permet d’être de mieux faire la volonté de l’Esprit-Saint dans notre corps qui est son temple. Je me permets une dernière remarque sur une démarche qui s’avère plus facile à faire en communauté, car en effet, c’est au-delà de la nourriture que les choses se pensent et cela peut en consolider les membres.

« Notre rapport à la nourriture n’est donc pas anodin. Il témoigne de la bonne santé ou non de notre organisme spirituel. L’exemple de sainte Thérèse d’Avila est éloquent à ce sujet. Elle pouvait dire : « Quand je mange des cailles, je mange des cailles ; quand je jeûne, je jeûne » ; comme Saint Paul qui, dans l’abondance comme dans le dénuement était à l’aise […] Par la connaissance de notre nature humaine, il est nécessaire de savoir que cette tentation de la chair peut agir comme une lame de fond, avec la même force […] Si nous voulons maitriser les pulsions de la chair, apprenons à nous maitriser au niveau de la nourriture, tel est l’enseignement des Pères du désert. »

Marie Anne Leroux pour Magnificat

En complément

  • L’article qui suit montre l’expérience du Dr Yuri Nikolaev sur des cas psychiatriques validés par l’académie des sciences en Russie. En complément, la pratique du jeûne en Allemagne fait l’effet d’une bombe.
  • Un autre : une star de cinéma acteur/réalisateur mondialement connu pratique le jeûne. Un autre cas, avec des souris atteinte de cancers et sous chimiothérapie. Enfin des recommandations pour commencer cette belle aventure.
  • Un film sur le Jeune de Fabien le Moine qui  a réuni plusieurs spécialistes nous expliquant leurs motivations et leurs expériences de trouver une voie qui appartient à chacun, dans le but de mieux comprendre leurs corps et mieux écouter leur esprit, voir pour certains avec l’oraison et « la fine pointe de l’âme » (nous dirait Sainte Thérèse d’Avila)

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