Plantes rustiques pour jardin sec et bio-indicatrices

Sélection

Elles supportant le froid, la chaleur et les sols pauvres; elles fleurissent sur une longue période et s'adapte aux terrains difficile et aux conditions météorologiques compliqués. Enfin, elle nécessite peu d'entretien.

 

Les hibiscus althéa , l’idéal reste une exposition sud avec un fort taux d'ensoleillement, préfère une terre riche et bien drainé. Elle supporte des températures extrême, jusqu’à - 15°c et nécessites peu d'entretien, il faut juste rabattre à la fin de l'hiver tous les ans, pour donner de nouvelle pousses. Floraison spectaculaire et longue, se renouvelant constamment de juillet à octobre avec une large gamme de couleur.

althea-hibiscus-008

Lycnis en groupe

Lycnis en groupe

Les lychnis, plante adapté pour les bordures d'un terrain, qui ne demande peu ou pas d'entretien. Il faut les planter en groupes, en "lignes" notamment pour crée un effet intéressant. La seul exigence, les planter en exposition "plein soleil". Elle supportent les épisodes de longue de sécheresse. Pour l'entretien, il faut juste les rabattres vers septembre après floraison et se divises à l'automne ou au printemps, selon les préférence de chacun.

Hypericum hidcote (Millepertuis arbustif): Couvre-sol à arbuste petit, parfait pour couverture et haie basse. Très rustique, aime bien les sols lourd.

Groseillier à fleurs, Ribes

Groseillier à fleurs, Ribes

Ribes sanguineum (Groseiller à fleurs); arbuste de 2m (max) apprécié en haie champêtre avec un sureau, des cornouillers et des noisetiers. Sa grande qualité et qu'il supporte des sols pauvres, jusqu'à accidenté (mauvais terrain en remblais, après travaux). Premier arbuste à fleurir avec le forsythias.

Hypericum hidcote (Millepertuis arbustif): Couvre-sol à arbuste petit, parfait pour couverture et haie basse. Très rustique, aime bien les sols lourd.

Cercidiphyllum japonicum (Arbre à caramel): Plantes rustiques au feuillage caduc. Les feuilles tombées sentent le caramel brûlé; mais l'odeur peut varier d'une année à l'autre. Il a un port étalé comme d'autre petit arbre de type acer, amélanchier et parrotia. Justement, les jeunes feuilles sont de couleurs bronzées, puis vert intense et enfin jaunes puis pourpres en automne. Ce petit arbre a aussi des vertus intéressantes pour son bois pour la construction.

Pour jardin sec

Les climats arides et méditerranéens seront monnaie courante dans les années à venir, avec de longues périodes de sécheresse qui sont devenues évidentes, ces dernières années.

Il sera important par conséquent, de revoir ses palettes végétales pour les arbres, les arbustes et les vivaces. En complément, on peut déjà opter pour pailler et laisser son sol couvert durant les 11mois de l'année et miser sur des couvres-sols rustiques et s'adaptant à la sécheresse. Ils sont déjà courants dans nos jardins, par exemple :

- Le lierre commun (hedera helix)

- le lierre d'Irlande (hedera helix 'hibernica')

Lierre d’Irlande sous des marronniers d'Indes - (uscjas / flickr.com)

Lierre d’Irlande sous des marronniers d'Indes - (uscjas / flickr.com)

- Grande et petite pervenche (Vinca major et Vinca minor 'la Grave')

 

Quelques vivaces à combiner :

- Phlomis russelliana (sauge de Russel) (photo de gauche) à associer avec des Calamagrostis (photo de droite);

- Aster éricoïdes 'horizontalis' avec Sedum 'Herbstfreude';

 


*Notes: principes/applications jardin autonome en eau

- Un plante court davantage de risque de mourir les racines dans l'eau que sur un terrain sec. Contrairement aux apparences, une salade n'aiment pas les excès d'eau.

- Éviter les fuites: La mise en place de baissières ou de noue le long des courbes de niveau; de mini-mares et d'une grande mare pour centraliser sont  des aménagement pertinents à mettre en place

-Pour les jardins en pente, on misera sur la création de terrasses planes soutenues par des murets ou et des arbustes.

- Quand je sème en jardin sec, j'ombre en protégeant via une cagette renversée.

- Une bonne averse de 10mm est équivalent à un arrosoir de 10 litres au mètre carré.

- Disposer de pluviomètres au sommet de clôtures, dans les endroits dégagés du jardin.

- Les plantes adapté au climat sec sont très sensible au excès, par exemple un thym se passe totalement d'arrosage

- Une pluviométrie annuelle de 600mm permet de récupérer 68m3 d'eau s'écoulant des toiture d'une maison de 100m2

On arrose un sol et pas la plante. Richard Wallner


 

Pour aller plus loin,

Je vous recommande d'aller voir la Pepinière Filippi : Daniel Filippi produit et se spécialise dans les plantes adaptées à la sécheresse et donnes des conseils : sur comment penser des « jardins sans arrosage » ou « jardin sec », sans entretien.

Il vient d’écrire depuis peu, un dernier ouvrage qui montre qu’on peut remplacer un gazon par certaines plantes couvre-sol et dont certaines supportent le piétinement, c’est aussi moins d’eau et moins d’entretien. On y trouve, des arbustes pour talus et haie lisière/bocage ; des graminées ; des vivaces couvre-sols, des plantes pour gravier, etc. C’est une mine d’or pour repenser sa palette végétale pour un jardin résilient, dans des conditions particulières.

Son contact, sur ce lien.

©Pépinière Filippi

 

 

Les graminées, plantes d'avenirs

Les graminées sont des plantes de bio-masse (qui donnent de la matière organique pour couvrir diverses fonctions dans un domaine agricole en polyculture, un jardin, etc.). Il est toujours intéressant d'en disposer pour protéger mais aussi pour générer après leurs fauches, du paillage.

En première ligne  : Pennisetum alopecuroides (H: 0,80m; supporte tous type de sols pas trop lourd; et bonne à moyenne exposition

En deuxième ligne : Panicum variegatum rehbraun (H: 1m50-70; supporte tous type de sols pas trop lourd; et bonne à moyenne exposition)

Graminée_Penisetum&Panicum

Graminée_Penisetum&Panicum

Les graminées de manière générales sont assez rustiques face au gel (jusqu’à -15° pour certaines).

La majorité des graminées se contente d'un sol pauvre, voire sec et sablonneux, ce qui en fait des plantes rustiques et des valeurs sûres pour tout type d'espace, elles sont peu gourmandes en eau et vivent de ce que la végétation autour, leur offre.

Cependant, certaines graminées sont plus adaptées à un sol humide : Carex, Miscanthus, Spodiogon, etc., et même parfaite, pour couvrir des zones marécageuses ou agrémenter les abords des bassins. Par exemple, la Carex pendula planté serré et en groupe permet d'abriter toute une faune semi-aquatique (amphibiens). Après la plantation pour certaines, l'acclimatation peut prendre 1 à 2 ans, mais après elles ne demandent presque plus d'entretien. De couleurs très variées: bleu pour certaines fétuques, vert pour les Carex et même jusqu'à rouge pour les Impérata cylindrica 'Rubra'.

 


*Notes: Le miscanthus, une plante multifonction pour l'autonomie

Les miscanthus peuvent être envahissants dans certaines régions françaises, à l'instar des bambous. Il sont très intéressants dans un terrain rural pour une microferme cherchant l'autonomie, à condition qu'ils soient maintenus à juste échelle.

Dans cet article Permadésign, il a plusieurs cordes à son arc : rétention d'eau, création de haies, accueil des auxiliaires comme les crapauds, en passant par les carabes et jusqu'aux oiseaux, c'est un très bon combustible pour la chaudière, c'est une source de paillage pour les massifs, un isolant dans le bâtiment, etc.

Dans ce contexte, d'autres plantes sont aussi intéressantes comme les pennisetums, les Herbes de la Pampa (canne de Provence).

 

Miscanthus sinensis Gracillimus

Miscanthus sinensis Gracillimus. Le miscanthus peut aller jusqu’à 1m50-80, c'est une plante vivace multifonction : paillage, combustible pour le chauffage, litières pour animaux domestiques/élevage

 


 

La pépinière Indigo

Dans le domaine des plantes rustiques et indigènes, les horticulteurs de la flore sauvage indigo du Québec référence un peu comme le journal l'itinérant référence les métiers "Gagne-misère" d'autrefois, les plantes indigènes dites "indésirables". Elles sont présentés surtout par rapport à leur évolution: le critère du sol et l'adaptation géographique du lieu: des montagnes aux friches urbaines qui sont considérées parfois pour certaines comme des oasis ! À titre d'exemple, dans la ville de Montréal, une friche du "Plateau Mont-Royal" répertorie 1000 espèces végétales et 300 insectes.

Indigo, nous pose cette question : "A l'heure où les budgets pour l'entretien et la création de jardins conventionnels s’essoufflent, l’idée serait peut-être de valoriser biologiquement ces friches possédant déjà des composantes dynamiques et leur appropriation par un public averti (consommation des plantes). Une grande "friche- réserve" dans la ville, en complément des jardins partagés et des futurs espaces, dédiés à l’agriculture urbaine.

 

 

d9553bf85b4b7a5342eee576b497a5f7

L’euphorbe characias : Elle supporte toute exposition, de préférence au soleil. Elle est surtout à l’aise dans les sols lourds (ancien sol agricole, à sol très argileux). Elles sont de ce fait très robustes et s’implantent très facilement par repiquage.

L’achillea millefolium (ou herbes à Dindes pour le nom vernaculaires) : C’est une plante indigène (venant spontanément, en particulier dans les friches urbaines) qui apprécie tout type de sol (peu fertile à pollué). Comme les sedums, l’achillea peut croitre dans les situations les plus extrêmes, une infime couche de matière organique peut suffire pour s’implanter. Oui, elle a toute sa place sur des toits.

il_570xN.454975154_t0yx

Un jardin pluie

Les horticulteurs Indigo proposent des mélanges de graines pour des espaces pas spécialement accueillant : les toits végétaux, les bords de route, et tout récemment pour des « jardins pluies ». Ce sont des jardins basés sur la phytotechnologie dont une partie du travail est de capter les eaux sur des terrains ou le taux de ruissellement est élevé, pour éviter les inondations. On regarde davantage le système racinaire que le port d’une plante, les racines profondes pour aider à l’infiltration de l’eau : carex et andropogon; à des plantes aux racines fines et diffuses plus efficaces pour la filtration : les graminées avec les fétuques et les calamagrostis.

Les plantes bio-indicatrices

Le sol contient un stock de milliards de graines qui sont en dormance et parfois depuis des décennies, elles attendent juste les bonne conditions pour germer, mais certains germent suite à un excès que sont les lessivages, une pollution, un compactage, dès lors, leur présence est révélatrice de ces dysfonctionnements. voilà comment l'explique Gérard Ducerf dans son encyclopédies des plantes bio indicatrices. Les plantes nous parlent et nous donnent de précieuses informations sur un sol ; pourquoi ne pas tout désherber ; les plantes adventices et sauvages sont bonnes à manger (en prenant l’exemple de « Capitulaire de Villis » édicté sous Charlemagne ou certaines herbes ont été cultivés pour être utilisé uniquement en période de famine). Plus d’explication de M. Ducerf, ci-dessous :

Ces plantes bio-indicatrices sont en quelques sortes des remèdes par exemple avec le chardon qui indique un blocage du phosphore et donc d'un compactage, les racines puissante du chardon vont aérer ce sol; cependant peut on vivre avec des chardons, liserons et chiendent ? Celine Locqueville dans son jardin des petites ruches nous conseille d'intervenir en enlevant mais aussi en laissant des pieds qui ne gênent pas et surtout de couper les hampes floral avec la monté en graine. En les laissant, on écoute le message du sol trop compacté et on les laisse en place, d'autre part on peut continuer à améliorer le sol en semant des céréales-engrais vert si une rotation est pensé, et pour le coup avec sa luzerne et mélilot on pensera à la moutarde ou au seigle au racines puissante pour aérer un sol.

Comme la présence "d'euphorbe epurges" qui indique un sol pollué de pesticide ou la présence de le "petite ciguë" qui est une plante toxique mais qui à la faculté de dépolluer : Ces plantes nous disent ne consommez pas, ni rien qui pousse à proximité.

Il y a des plantes "fan de métal", pas de la musique mais de métaux lourds. Ce sont des plantes hyperaccumulatrices qui poussent sur des sols chargés en métaux lourds, tels que le nickel, le cobalt, le zinc ou le plomb. 

La molène ou bouillon-blanc signale un terrain trop sec et brulé par le soleil, la matière organique est fossilisée.

La molène ou bouillon-blanc signale un terrain trop sec et brulé par le soleil, la matière organique est fossilisée.

 

On peut aller plus loin, nous explique Celine Locqueville, en observant le pissenlit qui nous dit que le sol est trop riche en matière organique et ou compacté et qu'il faut limiter le fumier et autres amendement trop roche, le sol est gavé il faut l'appauvrir pour le rééquilibrer, c'est dur à entendre mais ces plantes bio-indicatrice nous enseignent la mesure.

Cependant, avant se se lancer dans de grandes recherches, on considère qu'une plante est bio-indicatrice dans un milieu, à partir du moment où elle est en dominance par rapport aux autres espèces déjà présentes; en comptant entre 5 à 10 sujets par m2 (c'est à dire, au moins 70 % de l’espace occupé) par la même plante.

Une sélection de plantes rustiques, vivaces et bisannuelles se contentant de peut d’apports d’eau, c’est ici.

 

 


Pour aller plus loin :

* Celine Locquevielle propose des stages dans l'Yonne

* L’incontournable encyclopédie tome3 de Gérard Ducerf

*Méthode de terrain pour réaliser un diagnostic floristique des plantes bio-indicatrices pour déterminer la nature de son sol :  On identifie les plantes adventices présentes sur la parcelle et après, il consistera d'estimer le pourcentage de recouvrement.

* Résumé  des plantes bio-indicatrices les plus connues et rencontrés sur notre territoire proposé par EPLEFPA de Carcassonne, c'est ICI.

* Gilles Dubus pour le "blog du jardinier bio" nous propose un tableau très synthétique de la présence de ces plantes, selon la qualité, le PH et l'humidité d'un sol.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *